Relicario a passé 10 ans dans des fûts de chêne américain en méthode solera, c’est à dire selon la tradition venue d’Espagne qui consiste à mélanger un rhum de même type mais d’âges différents, afin que les rhums les plus vieux éduquent les plus jeunes.
Le maître de chais qui a mis au point Relicario est le cubain Juan Alberto Alvarez, reconnu dans le monde du ron de tradition espagnole.
La note de dégustation
Résumé : caramel – tabac – fruits à coque – vanille – boisé – rond
Le premier nez est plutôt fruité, un fruité rond qui s’enroule ensuite dans la vanille et le tabac blond. Le boisé toasté fait apparaître des arômes gourmands mais torréfiés de fruits à coque. Il va se faire progressivement plus rond et va ainsi se tourner d’avantage vers le caramel. La mélasse est douce, pas trop noire ni reglissée, elle rappellerait plutôt un miel brun. Le boisé est définitivement adouci, il semble même sucré, arrosé de sirop de sucre de canne, avec un soupçon fruité qui donne une petite grenadine. Les fruits à coque sont eux-aussi de plus en plus gourmands et gras.
L’aération et le temps permettent au rhum de trouver un équilibre plaisant entre le bois, les fruits à coque et le fruit. Ces arômes se fondent alors dans un caramel beurré. Le côté sucré a tendance à engluer un peu la dynamique, mais les épices sous forme d’écorces exotiques viennent donner un peu de piquant. Le rhum trouve alors un autre équilibre entre la coco et le boisé vanillé, cette facette étant plutôt plaisante elle-aussi.
L’attaque en bouche est douce, bien que dominée par des notes plutôt noires de café et de mélasse. Le bois toasté caramélisé donne une texture équilibrée. Ce boisé est bien assaisonné et s’habille aussi de vanille. On trouve un peu plus de complexité par la suite, avec une touche de réglisse et un tout petit côté vineux évoquant le sherry. Le profil classique passe ainsi un cap plus intéressant.
La finale est assez familière, avec des saveurs de boisé toasté et de tabac à pipe.