En termes techniques tout d’abord ces bouteilles sont issues d’un fût unique et non d’un assemblage. D’autre part, il n’est pas filtré ce qui fait que de petits dépôts peuvent se déposer dans le verre. Enfin, la réduction est plus faible (50,5° au lieu des 40° habituels).
Les fûts de chêne américain utilisés ici sont brûlés de façon intensive afin d’apporter au rhum des arômes empyreumatiques et torréfiés.
En bref : fumé – goudronné – fruits noirs – fruits à coque – puissant – eau-de-vie de prune
Le premier nez est très fumé, voire même goudronné, rappelant ainsi les rhums de Trinidad. Il est puissant, avec des notes médicinales de caoutchouc et surtout de camphre. Les fruits et les fruits à coque se dispersent et s’étalent ensuite sous le nez : nous avons du coing, du pruneau, du sureau, et puis des amandes et toutes sortes noix.
Avec l’aération, le rhum est toujours aussi fumé et goudronné, il reste intéressant et conserve notre attention. Les baies et fruits noirs viennent s’ajouter au tableau, on pense aux groseilles, au cassis, aux myrtilles. Le côté médicinal et camphré rejoint ensuite le côté fumé pour soutenir l’intensité. Le rhum se fond petit à petit en miel foncé mais conserve de sa puissance avec des notes vives d’eau-de-vie de mirabelle. Le nez se pose enfin sur des notes plus douces de canne, de caramel et de mélasse.
En bouche, c’est l’eau-de-vie de prune qui s’impose la première, avec une fraîcheur et une belle présence aromatique. Le rhum monte en puissance avec son côté fumé et épicé, puis avec des notes de bois fortement toasté. On ne ressent pas de sucrosité, il s’agit d’un rhum assez intense.
En finale, ce sont les notes fumées et goudronnées, avec une pointe de menthol, qui signeront ce rhum de caractère.
“Bien loin de la gamme habituelle de la marque, ce rhum est assez puissant et possède un certain caractère…”